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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 23:26
Lu sur le site de l'Endehors

Lu sur CQFD : "« L’Afrique de papa », ce n’est pas fini, n’en déplaise à Rama Yade. Pour preuve, le bouquin de Raphaël Granvaud, Que fait l’armée française en Afrique [1] ?, qui décortique le rôle des bidasses tricolores stationnés dans « notre » pré carré. Rencontre avec l’auteur.

CQFD : Combien y a-t-il de bases militaires africaines en France ?

Raphaël Granvaud : Aucune, bien sûr, alors qu’il y a plusieurs bases militaires françaises en Afrique. Mais en théorie, il aurait pu y en avoir ! En 1958, la Constitution de la Ve République avait institué une « Communauté franco-africaine » qui stipulait notamment : « L’armée chargée de la défense de la Communauté est une. Elle est placée sous une organisation unique de commandement. » Deux ans plus tard, au moment des indépendances formelles, ces dispositions sont maintenues et verrouillées par des accords militaires, notamment des accords de défense.Par exemple, l’article 1er de l’accord franco-gabonais stipule : « La République française et la République gabonaise préparent et assurent en commun leur défense. » Et l’article 4 : « Chacune des parties contractantes s’engage à donner à l’autre toutes facilités et toutes aides nécessaires à la défense, et en particulier, au stationnement, à la mise en condition et à l’emploi des forces de défense. » La réciprocité n’est évidemment qu’une figure de style : jamais le Gabon, pas plus qu’un autre pays africain, n’a exigé de faire circuler ou stationner ses troupes sur le sol français ! La France, en revanche, maintient ses troupes en Afrique. Aujourd’hui,il reste officiellement trois bases militaires, contre plus d’une dizaine au moment des indépendances  : au Sénégal, au Gabon et à Djibouti. Mais plus de 1000 hommes sont également présents de manière permanente au Tchad depuis plus de 20 ans, et il existe d’autres points d’appui militaires plus restreints ou plus discrets. Mais surtout, simultanément, la France a fortement accru ses moyens de projection, et ni le nombre ni le volume des interventions militaires n’ont diminué…

Cette présence est-elle seulement le reliquat de notre passé colonial ou, a contrario, permet-elle de préserver, encore et toujours, les intérêts français en Afrique ?

R. G. : Les deux, mon capitaine ! Si cette tutelle néocoloniale est aujourd’hui plus ou moins forte, et plus ou moins directe, selon les pays africains considérés, il s’agit en revanche d’une politique constante des présidents français successifs. Les anciennes troupes coloniales, les troupes de marine, ne sont pas pour rien dans cet état de fait. Mais il n’y a pas que des raisons idéologiques. L’ingérence militaire permet bien sûr de maintenir une domination politique et économique. Les accords de défense signés aux indépendances comportaient des clauses secrètes qui le stipulaient d’ailleurs explicitement : si l’armée française protège tel ou tel dictateur, c’est en échange d’un droit de pillage pour nos multinationales. Et de manière plus générale, les militaires et les politiques considèrent que la présence des troupes françaises sur un théâtre de crise permet de faciliter l’implantation ou le maintien des entreprises françaises. C’est ce qu’ils appellent le « retour économique sur investissement militaire ».

img art 2178Que fait l’armée française en Afrique contre ce « terrorisme international » qui reprendrait du poil de la bête ?

R. G. : C’est une question difficile, d’une part parce que le « terrorisme », dans la zone sahélienne notamment, est mal connu, c’est une étiquette fourre-tout. Le journaliste Jean-Christophe Servant vient d’écrire un article très intéressant sur le sujet (« Le Nord-Mali victime d’une prophétie autoréalisatrice [2] »). Ce qui est certain, c’est que les prises d’otages revendiquées par Al-Qaeda servent de prétexte à une présence militaire américaine de plus en plus forte dans les pays traditionnellement sous influence française. L’Afrique est devenue pour les USA une zone stratégique d’approvisionnement en pétrole qu’il faut « sécuriser ». Cette présence militaire américaine dans le « pré carré » n’était pas spécialement bien vue sous Chirac, je ne sais pas encore exactement ce qu’il en est sous Sarkozy. Ce que je sais, c’est que les forces spéciales françaises sont, discrètement, présentes dans cette zone sahélienne. La lutte antiterroriste peut également servir de prétexte aux autorités françaises pour légitimer politiquement leurs liens avec des militaires putschistes et renforcer leur coopération militaire. C’est par exemple le cas en Mauritanie, où par ailleurs Total est sur le point de reprendre la production pétrolière…

Article publié dans CQFD n°74, janvier 2010.

[1] Raphaël Granvaud, Que fait l’armée française en Afrique ?, éditions Agone, 2009. Par ailleurs, il existe une brochure publiée sur le site de l’association Survie, en libre accès : http://survie.org/publications/les-dossiers-noirs/article/de-l-armee-coloniale-a-l-armee.

[2] http://blog.mondediplo.net/2009-12-28-Le-Nord-Mali-victime-d-une-prophetie.
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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 21:56
Explications des initiateurs du Manifeste
Une radicalité indispensable

Le texte du Manifeste pour l'abolition de l'apartheid international appelle à un changement important par rapport à l'état actuel des choses. Cette radicalité est cependant nécessaire. On ne peut, par exemple, reprocher aux agent-e-s de l'état de contrôler et d'expulser les immigré-e-s tout en approuvant les lois qui fondent ces mesures. On ne peut exiger la régularisation des sans-papiers déjà en France tout en acceptant la fermeture des frontières à qui n'a pas eu la chance ou l'habileté de traverser les mailles du filet.

Surtout, on ne peut se dire partisan-e de l'égalité humaine tout en acceptant que le critère arbitraire de la naissance continue à peser aussi lourdement sur le sort des individu-e-s. On ne peut condamner le cramponnement passé de la population blanche d'Afrique du Sud à l'apartheid sans remettre en question notre propre soutien à un autre apartheid, à l'apartheid qui nous arrange.

L'éthique : une base nécessaire à l'action politique

Le Manifeste se fonde sur un raisonnement éthique clair et rationnel accepté, en théorie, par presque tou-te-s dans nos sociétés : qu'il est arbitraire, et injuste, de privilégier un-e individu-e par rapport à un-e autre s'il n'existe pas de différence pertinente entre les deux. Or la clarté des fondements éthiques est une condition nécessaire à l'action politique.

L'éthique n'est aucunement une condition suffisante à l'action politique, comme en témoigne la longueur de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud. Mais la conscience claire de la justesse de cette cause a été, de toute évidence, un facteur déterminant dans sa victoire. Sans base éthique, par contre, la lutte politique est sans boussole. Le désir de justice qui habite tout-e un-e chacun-e, s'il n'ose pas se déclarer clairement, est amené à se réfugier dans une attitude défensive de pureté personnelle - «Ne demandez pas à moi de dénoncer les étrangers!» - voire à dépérir. Ce n'est pas un hasard si maintenant une majorité des Français-es se déclarent un peu ou beaucoup racistes.

Aujourd'hui, pourtant, quelques voix commencent à s'élever et à réclamer la libre circulation mondiale des personnes. Cette exigence ne paraît plus purement idéaliste. La lutte sera longue ; ce manifeste a pour vocation d'en renforcer les bases.

Le sort du Manifeste

Ce manifeste ne sera pas présenté aux députés ou à un ministre ; ceux-ci voteront et appliqueront des lois justes quand la population voudra des lois justes.

L'interlocuteur de ce texte, c'est l'ensemble de la population, de France ou d'autres pays, développés ou non. Concrètement, cela implique le recueil du plus possible de signatures suivi de leur publication dans la presse, à titre gratuit ou payant. Cela implique aussi la traduction du manifeste dans d'autres langues et sa diffusion et publication hors de France.

Ce travail et le recueil des éventuels fonds nécessaires à l'achat d'espace dans la presse sera la tâche des Comités pour le soutien au Manifeste.

Les initiateurs du Manifeste

Yves Bonnardel et David Olivier sont deux militants depuis longtemps engagés au sein des luttes pour l'égalité, contre le racisme, le sexisme, le spécisme et d'autres formes de discrimination arbitraire (homophobie...). C'est en particulier leur expérience de militants de la libération animale, dans le cadre de la revue Les Cahiers antispécistes, qui leur a fait prendre conscience de l'impossibilité en politique de faire l'économie d'un raisonnement éthique clair et qui les a amenés à formuler cet appel.

Lyon, le 24 février 1997

Manifeste pour l'abolition de l'apartheid international

logo_maai.pngLe principe éthique et politique d'égalité de tou-te-s les individu-e-s de l'espèce humaine est aujourd'hui reconnu par presque tou-te-s. Il est admis quasi universellement que toute discrimination entre individu-e-s humain-e-s basée sur un critère arbitraire est injuste et doit être abolie.

Depuis la fin de l'apartheid interracial en Afrique du Sud, plus aucun état ne pratique ouvertement la discrimination entre humain-e-s en fonction du critère arbitraire de la couleur de la peau. Aujourd'hui, cependant, un autre critère tout aussi arbitraire reste admis et appliqué par presque tous les états du monde. Le fait pour un-e individu-e humain-e de naître en un lieu plutôt qu'en un autre, de parents d'une nationalité plutôt que d'une autre, et donc, de posséder elle ou lui-même une nationalité plutôt qu'une autre, résulte du hasard, et ne peut pas être accepté comme critère non arbitraire de discrimination.
En fonction de ce critère arbitraire de nationalité, les états accordent ou refusent aux individu-e-s humain-e-s le droit de séjourner sur leur territoire, ainsi que l'accès aux avantages sociaux dont bénéficient les nati/f/ve/s. Cette discrimination arbitraire, tout comme l'apartheid interracial en Afrique du Sud, ne serait qu'une curiosité absurde mais relativement bénigne s'il n'en résultait qu'une simple séparation. Or la réalité de fait du monde d'aujourd'hui est marquée par l'existence de vastes zones dont les habitant-e-s, en majorité, vivent dans un état de misère prononcée et subissent une mortalité élevée; et d'autres zones dont les habitant-e-s bénéficient de conditions sinon toujours bonnes, du moins considérablement meilleures que celles qui sont la règle dans les régions pauvres. Le refus de permettre à certain-e-s individu-e-s sur la base de leur nationalité de séjourner dans les pays riches représente de fait, tout comme l'apartheid interracial, un refus arbitraire d'accorder à certain-e-s des avantages souvent vitaux accordés à d'autres.

Nous reconnaissons par conséquent comme gravement contraires au principe éthique et politique d'égalité des personnes humaines les lois et règlements des états, et en particulier des états des zones riches, qui interdisent l'entrée et le séjour sur leur territoire à des individu-e-s en fonction de leur nationalité. Nous exigeons l'abolition de cet apartheid international, et nous exigeons que soient prises toutes les mesures appropriées pour rendre effective cette abolition dans le délai le plus bref.
En application du principe éthique et politique d'égalité des personnes humaines, nous reconnaissons comme illégitimes ces lois et règlements. Nous exigeons leur abolition et nous exigeons que tout être humain, indépendamment de sa nationalité, puisse séjourner sur le territoire de tout état et bénéficier de façon égale de tous les avantages dont bénéficient ses ressortissant-e-s.
Nous nous déclarons non tenu-e-s de respecter ces lois illégitimes, et prêt-e-s, le cas échéant, à les transgresser, et à aider autrui à les transgresser.

 

Pour signer le manifeste.

 


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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 20:55
Lancement de la Cyber-Lettre-Pétition au Président de la République pour une Convention d’élimination des armes nucléaires

logoICAN1.gifA 150 jours de l’ouverture de la Conférence d’Examen du TNP et à l’occasion d’une étape parisienne du « Tour de France de l’Abolition des armes nucléaires », le collectif ICAN-France, regroupant 57 organisations a lancé sur un écran géant sur la Place St Michel, une Cyber-Lettre-Pétition demandant au Président de la République « de soutenir à l'Onu le projet de Convention d'élimination des armes nucléaires et de faire des propositions en vue de la conférence d’examen du TNP en 2010 pour que soit décidé un calendrier d'élimination visant leur abolition complète en 2020, avec les étapes successives et les mesures de vérification appropriées ».


La Cyber-Lettre-Pétition reprend les termes de la Campagne internationale pour abolir l’arme nucléaire.
Elle est menée en partenariat avec l’association Cyber@cteurs et est disponible sur : www.icanfrance.org et www.cyberacteurs.org

StMichel041209-PC040118-450.JPG
Dans l’interpellation, les organisations rappellent que «Le désarmement nucléaire constitue une obligation juridique internationale prévue par l'article 6 du TNP (Traité de non-prolifération nucléaire) et rappelée par la cour internationale de justice de la Haye».

De nombreuses voix s’interrogent aujourd’hui sur le bien-fondé de la dissuasion nucléaire, 20 ans après la chute du mur de Berlin. Cependant, la question du nucléaire militaire demeure exclusivement entre les mains des chefs d’Etats sans tenir compte de l’avis des peuples.

Afin que les citoyens puissent exprimer leur point de vue sur des questions aussi essentielles que les conditions de la sécurité à l’échelle du monde, les organisations du collectif ICAN France ont décidé d’organiser pendant les six mois à venir un « Tour de France de la Flamme pour l’Abolition des armes nucléaires ».

200 citoyens français participeront à la Conférence d’examen du TNP en mai 2010, notamment porteurs des signatures de la Cyber-Pétition.
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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 20:59
Invitation 0602 mail
Projection du film "Le Dessous des cartes", suivie d'un débat avec Roger Billé et Daniel Hofnung.
Salle Cardin (place du Moutier) à Villejuif. Métro Villejuif Paul Vaillant Couturier ou Louis Aragon (ligne 7).
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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 23:57

velo.JPGUn casque pour tous ! Tous pour le casque !

La vie urbaine est pleine de dangers et le corps humain y est bien mal adapté. Il est donc absolument nécessaire de l’équiper de prothèses et de protections. Heureusement, l’automobile fournit une carapace métallique et constitue ainsi l’un des meilleurs moyens d’assurer la sécurité et de réduire les dangers pour la plupart d’entre nous. Mais alors que la survie de l’espèce devrait être une préoccupation constante de tou-te-s, certain-ne-s d’entre nous continuent à mettre en danger leur vie, de façon inconsidérée, en se déplaçant à vélo sans casque. Pour leur propre bien, l’Etat doit donc absolument rendre obligatoire le port du casque à ces individus et ainsi limiter les risques auxquels ils et elles s’exposent.

Casqué-e-s, les cyclistes ne risquent en effet plus d’être dangereusement dépassé-e-s à grande vitesse par les automobilistes, ils et elles ne sont plus exposé-e-s aux changements de direction non signalés, ils évitent naturellement l’ouverture brusque des portières et passer sous un poids lourd* devient sans risque.

Mieux vaut guérir que prévenir.

Pleinement consciente de tous les avantages de ce moyen préventif de protection, la Vélorution Ile-de-France invite l’ensemble des usagers de la voirie (automobilistes, piétons, cyclistes, motards...) à s’équiper de casques. Avec un taux près de 25%, les automobilistes et les piétons sont, en effet, encore plus exposé-e-s que les cyclistes (taux de moins de 17%) au risque de traumatisme crânien et devraient donc bénéficier de la même protection obligatoire que ces dernier-e-s. Pour d’égoïstes motifs de sécurité, nous ne devons pas entraver les croissance inéluctable des déplacements motorisés et il nous faut renoncer aux illusions passéistes d’une voirie apaisée. Les automobiles ont déjà fait beaucoup d’efforts pour améliorer la sécurité de tou-te-s, c’est maintenant aux humain-e-s de s’adapter.

* Ne croyez pas les chiffres officiels qui parlent de 5 cyclistes décédés en 2008 à Paris, tou-te-s renversé-e-s par des poids lourds !


Le samedi 6 février à 14h00 place du Châtelet (Paris 1er), Vélorution appelle tou-te-s les cyclistes à montrer l’exemple, en (ap)portant leur casque le plus drolatique.

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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 16:16

Esperanto long ss-titre français


Pour apprendre l'Espéranto gratuitement sur internet :
Espéranto jeunes
Lernu

Pour en savoir plus sur cette langue internationale :
Esperanto.net
Esperanto panorama
Esperanto France


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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 12:02
Vu sur le site internet Stop aux crimes d'honneur, par Yasmina 17

Le Manifeste de la Libération des Femmes d'Iran indique très justement : « Avec le renversement de la République Islamique, nous tendrons une main solidaire à des millions de femmes dans les pays soumis à l’Islam, qui sont prisonnières des États et des gangs islamistes, des adorateurs de l’honneur et des traditions chauvinistes-mâles islamiques. »

Les révolutions et les contre-révolutions, où qu'elles aient lieu, ont en effet toujours une répercussion internationale. Ce fut le cas pour la révolution française de 1789, la Commune de 1871, la Révolution russe de 1917, comme ce fut le cas pour la contre-révolution islamique de 1979, avec la prise du pouvoir de Khomeini contre l'aspiration populaire à la liberté et à l'égalité. Avec l'instauration de la République Islamique s'est développé un courant réactionnaire, l'Islam politique, qui a frappé l'ensemble du monde dit « arabo-musulman », avec les mêmes slogans misogynes et les mêmes méthodes terroristes contre les femmes. En Iran, le Hezbollah criait, en 1979, « le voile ou les coups », et au fil des jours, les matraques se sont transformées en couteaux, puis les couteaux en fusils. On peut changer les dates et les lieux, ces mêmes slogans ont été hurlé par les islamistes en arabe, en kurde, en dari ou en ourdou. Ils ont d'abord fait des « pressions amicales », puis jeté des pierres, puis menacé, et exclu des écoles pour voiler les femmes dans la bande de Gaza ; organisé des campagnes de terreur pour imposer le hidjab en Algérie ; enfermé les femmes sous la burqa en Afghanistan... Ce voile était un drapeau pour rendre les femmes invisibles, et imposer un véritable apartheid sexiste. Si on trouve dans les courants islamistes des alliés des régimes en place, voire des supplétifs aux armées régulières comme le fut le Hezbollah turc au Kurdistan, et des opposants, des « anti-impérialistes » et des membres de gouvernements au service de l'occident, il y a un point fondamental, essentiel, sur lequel se rejoignent tous les courants de l'Islam politique, leur haine et leur guerre permanente contre les femmes et leur liberté.
Bien sûr, il serait absurde de considérer que l'oppression des femmes est née avec l'islamisme. L'oppression des femmes est la première et la plus ancienne des oppressions qu'a connu l'humanité. Et les femmes subissaient déjà les mariages forcés, les meurtres « d'honneur », l'excision, les violences en tout genre bien avant 1979. Mais, comme s'ils prenaient en compte ce principe que l'on mesure le degrés de liberté d'une société au degrés de liberté des femmes, les islamistes ont toujours d'abord attaqué les femmes pour enfermer toute la société dans une prison médiévale. Au nom de la religion et pour s'appuyer sur tout ce est le plus réactionnaire, les islamistes ont défendu les plus rétrogrades traditions patriarcales, comme l'excision en Egypte, les meurtres d'honneur en Jordanie, les mariages et le viol qui s'en suit de fillettes en Arabie Saoudite, et ont réintroduit des atrocités comme la lapidation en Iran, en Somalie ou au Nigéria. Bien des régimes aussi, sans être officiellement islamiques, se sont appuyés sur ces groupes et partis réactionnaires pour imposer des reculs pour les droits des femmes, comme le code de la famille en Algérie.

 

Mais depuis juin 2009 et le mouvement révolutionnaire en Iran, les femmes et jeunes filles aux premiers rangs des manifestations, des protestations et des affrontements avec les forces de répression ont montré aux réactionnaires qui les considèrent comme des « moitié d'humains » qu'elles pouvaient les combattre et elles montrent, surtout, aux femmes du mode entier que la résistance et la libération sont possibles. Elles démontrent, non pas sur du papier mais dans les faits, que la soumission et l'esclavage peuvent être brisés. Chaque recul de la République Islamique est un recul des islamistes et des réactionnaires partout dans le monde, et le renversement du régime des mollahs en Iran ouvrira la perspective d'écraser partout ceux qui ne rêvent que de maintenir voir de renforcer l'oppression patriarcale, d'enfermer les femmes sous des voiles, et de barrer la route aux aspirations universelles à la liberté et à l'égalité.

Car, contrairement aux discours des réactionnaires et aux idéologies sur le relativisme culturel et le choc des civilisations, il n'y a pas des femmes « musulmanes » à opposer aux femmes « occidentales », mais uniquement des êtres humains qui aspirent à profiter de la vie, à aimer qui elles veulent, et à profiter de toutes les richesses matérielles, intellectuelles, culturelles et sociales que le 21ème siècle pourrait offrir à l'humanité. Qui peut décemment penser qu'il y aurait des fillettes qui souhaiteraient être excisées ? Des gamines qui rêveraient d'être mariées de force et violée à 9 ou 10 ans ? Des jeunes filles qui voudraient être tuées « pour l'honneur » ? Des femmes qui aimeraient être lapidées ? Qui se réjouissent d'être des citoyennes de seconde zone ? Qui sont heureuses de devoir, même à 40 ou 50 ans passés, demander l'autorisation d'un tuteur masculin, mari, frère, père ou oncle, pour pouvoir se marier, quitter le pays, ou travailler ?

Les défenseurs du relativisme culturel et du choc des civilisations peuvent bien théoriser ce qu'ils veulent, il n'y a pas une femme au monde qui souhaite être battue, violée, ou discriminée. Et c'est bien parce qu'elles n'en peuvent plus de subir toute cette oppression, que tant de jeunes femmes d'Afghanistan ou du Kurdistan s'immolent par le feu pour fuir une vie faite de souffrances. A toutes celles qui ne voyaient pas d'autre alternative que la souffrance ou la mort, la révolution féminine en Iran apporte une voix d'espoir, celle d'une vie meilleure, libérée de l'oppression.

La révolte des femmes d'Iran fait battre le coeur de millions et de millions de femmes qui crèvent des traditions rétrogrades et des pressions réactionnaires. Elle résonne dans les coeurs des Algériennes en lutte contre le code de l'infamie et des Pakistanaises pour l'abrogation des lois Hudood, dans celui des Kurdes révoltées par la barbare mise à mort de Doa Khalil et des Afghanes qui se lèvent contre les lois misogynes du gouvernement Karzaï dignes de celles des Talibans, dans celui des Irakiennes qui refusent la Charria imposée par le gouvernement mis en place par le militarisme US et dans celui des Syriennes qui réclament la criminalisation des meurtres « d'honneur », dans celui des fillettes du Yémen, qui comme Nojoud, refusent d'être mariées à 10 ans et dans celui des Soudanaises et Égyptiennes qui ne veulent plus être mutilées.

En avançant la revendication d'égalité totale entre les femmes et les hommes, de la destruction de l'apartheid sexiste, et de l'abolition de toutes les lois religieuses et codes traditionnels qui enferment les femmes, les Iraniennes ouvrent la perspective d'une formidable et radicale révolution féminine et anti-patriarcale. Ce souffle de la liberté se transformera en une tempête qui balayera non seulement la République Islamique et ses mollahs, mais aussi Karzaï et les Talibans, la dynastie Al Saoud, les émirs et les dictatures policières ou militaires, les prédicateurs qui justifient les violences contre les femmes et plus largement tous les défenseurs de la réaction religieuse et des traditions misogynes. En ce sens, cette révolution ne vengera pas seulement toutes les Neda, Taraneh, Delara et autres iraniennes victimes de trente ans de régime misogyne, mais aussi toutes les Yousra Al-Azam, Nahla Hussain, Aicha Ibrahim Duhulow, et toutes celles qui, d'Algérie au Bangladesh ont été assassinées par les brutes islamistes, ainsi que toutes les Doa Khalil, Banaz Mahmod, Meryem Sökmen, Hatin Surucu, Hamda Abu-Ghanem et autres victimes des traditions patriarcales les plus rétrogrades.

Par leur radicalité et leur combativité, les femmes d'Iran démentent aussi tous les discours des diplomates et intellectuels occidentaux sur les « transformations progressives », la nécessité de changer les choses lentement et « pas à pas », comme si au nom de telle ou telle « culture », « tradition » ou « religion », on pouvait accepter que les droits humains les plus basiques des femmes soient violés. Les Iraniennes ont répondu à ces discours creux et pourraient reprendre ces mots de Nadina El Bedair, journaliste féministe saoudienne : « Les gens disent que les choses vont changer lentement et je leur dis toujours que nous n'avons pas le temps pour que cela change lentement (...). Les gens qui devraient changer sont les gens islamiques et traditionnels, mais je n'ai pas à attendre qu'eux changent leurs idées, je dois changer ma vie parce que je n'ai qu'une vie, qu'une seule chance de vivre ma vie et je veux la vivre comme j'en ai envie et pas comme les islamistes le veulent ». Affrontant la mort par soif de vie, les Iraniennes rappellent face à tous ceux qui ont voulu enterrer cette perspective, que la révolution est la seule voie pour briser l'oppression.


En ouvrant, au coeur d'une région ensanglantée par les guerres, le racisme, le machisme et l'intégrisme religieux, un troisième front, libérateur, féministe et égalitaire, face à l'impérialisme et à l'Islam politique, les femmes d'Iran et les hommes qui luttent à leurs côtés, ouvrent la possibilité d'un Moyen-Orient où il fera bon vivre pour toutes et tous, sans que soient prises en compte les fausses identités religieuses, nationales ou ethniques, où non seulement chaque humain pourra exprimer, sans risque, son opinion mais où les femmes pourront même parler de leurs amants, et pour certaines de leurs amantes, sans aucune crainte. Et bien au-delà du Moyen-Orient, en brisant un régime théocratique et misogyne, la révolution féminine en Iran sera un point d'appui considérable pour celles qui, de Pologne aux Etats-Unis, doivent affronter l'Eglise catholique ou les fondamentalistes protestants pour obtenir ou défendre le droit à l'IVG. Suivant le principe que la liberté des femmes mesure le degrés de liberté de toute la société, les femmes en Iran, en revendiquant aussi l'abolition de la peine de mort, la libération des prisonnier(e)s politique et la liberté d'expression, redonnent y compris espoir à Mumia Abu Jamal et aux enfermés des couloirs de la mort, aux anarchistes emprisonnés de Serbie, aux syndicalistes assassinés de Colombie, et à toutes celles et tous ceux qui, où qu'elles ou ils vivent, subissent le poids de la répression étatique, des discriminations, et de l'exploitation capitaliste.

 


Si le pouvoir institué par les ayatollahs a lancé dans le monde entier le slogan misogyne « le voile ou les coups », la révolution féminine en cours en lance un autre, doux et tendre comme des mots d'amour, « ni voile ni coups, liberté ! Égalité ! ».

30 janvier 2010

Vous pouvez signer le Manifeste de la Libération des Femmes d'Iran.
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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 21:31
Dégustation de lait PAS VACHE
(photos prises le 20 janvier 2010 sur la place de la République, à Paris)

C'est une première ! Première action La vache qui pleure.

IMGP6166.JPG
À l'instar des éleveurs laitiers qui distribuaient leur lait gratuitement pour protester contre la crise laitière, La vache qui pleure a organisé une dégustation gratuite de laits PAS VACHE (lait de soja, lait d'amande, lait d'avoine) dans le but d'alerter des conditions épouvantables de vie des vaches laitières et de leurs veaux tout en montrant qu'il existe des alternatives délicieuses au lait de vache. Devant la crise laitière et l'innocence apparente du lait, on ne parle jamais des vaches qu'il y a derrière et qui pourtant souffrent.

Dégustation accompagnée d'une distribution de tracts et mise à disposition de documentation.

IMGP6150.JPG

IMGP6162.JPG

IMGP6146.JPG

IMGP6176Tract distribué
(cliquez dessus pour le lire)

 

Nous ne pouvons nier l'évidence  TOUS les animaux de TOUS les élevages sont abattus.

Dans le cas du lait, après 5 ans de traite intensive, la vache n'en pouvant plus devient moins productive. Elle finit en boucherie alors qu'elle pourrait vivre entre 15 et 20 années de plus.

Mais cette production nécessite plus de mort encore 

De même qu'une femme, une vache produit du lait, après accouchement, pour allaiter son petit. Désirant activer sa lactation, nous l'engrossons de force tous les ans. Elle a alors une chance sur deux de donner naissance à un mâle qui ne produisant pas de lait, ne sera pas utile : aussitôt gros, aussitôt abattu.

Si c'est une femelle, comme elle produit du lait, elle a une chance de vivre le même cauchemar que sa mère. Mais si sa croissance n'est pas rapide, si elle est stérile, si elle n'est pas assez productive, ou simplement s'il y a déjà  trop de femelles, elle deviendra viande plus vite que prévu.

Malheureusement, le mangeur de produits laitiers croyant ne pas participer à la tuerie des animaux se trompe, car certes, il n'avale pas de cadavres mais il se nourrit d'un circuit qui tue les femelles épuisées, les mâles improductifs et tous ceux qui ne sont pas rentables.

Ces images viennent d'un abattoir allemand. Nous ne choisissons pas de vous montrer les pires, juste la normalité.




Larmes cachées derriére la paroi de fer

Depuis juillet 2010,  La vache qui pleure s'est transformée en Lait vache.


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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 21:32
Alors qu'il avait entamé des discussions et prétendu ne pas faire de la levée du piquet de grève un préalable à la "bienveillante attention" qu'il aurait envers les sans-papiers vitriots, le préfet a fait procéder à l'évacuation du trottoir des impôts que les grévistes occupaient depuis le 19 octobre.

Le gouvernement méprise totalement les sans-papiers. Il parle d'un millier de régularisations alors que nous sommes plus de 8000 en lutte et des centaines de milliers à vivre et travailler en France. La seule réponse : réprimer plus ! Plusieurs occupations ont également subi des évacuations policières, comme le chantier de la tour Axa (à deux reprises) ou le siège de TFN à Vitry.

Avec son débat sur l'"identité nationale", le gouvernement cherche à faire des immigrés les boucs émissaires de sa politique catastrophique. L'exploitation forcenée des sans-papiers s'étend progressivement à tous, pour le plus grand profit des patrons et de leurs complices dirigeants.

Le soir de l'évacuation, nous avons manifesté notre rage dans Vitry sous la menace de dizaines de policiers. Le lendemain, nous sommes retourné bloquer les impôts. Nous nous sommes mis en grève pour mener notre combat, et nous avons dormi sur un trottoir pendant trois mois. Beaucoup d'entre nous, ne pouvant plus payer leur loyer, sont sans logement. C'est pour notre liberté que nous nous battons !

Plus que jamais, nous réaffirmons notre détermination à lutter ; et, plus que jamais, nous avons besoin de votre solidarité.

Manifestation jeudi 21 janvier 2010 à 18 heures au départ du centre des impôts de Vitry, 81 rue Camille Groult.
Métro Mairie d'Ivry (ligne 7) ou RER C Ardoines puis bus 182 Danielle Casanova, ou Porte de Choisy Bus 183 Camille Groult

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    Collectif des travailleurs sans-papiers de Vitry
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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 22:47
NI PLEURS DE CROCODILE, NI SILENCE - SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE HAÏTIEN

La misére frappe encore une fois Haïti. Cette fois, il s'agit d'un violent tremblement de terre qui a dévasté le pays et la tourné en un amas de gravats et de débris. Il reste encore à déterminer le nombre exact de victimes, mais la croix rouge parlent dors et déjà de 3 millions de personnes en détresse et le nombre de morts pourraient atteindre 100.000 - un terrible décompte lorsque l'on sait que la population haïtienne n'est seulement de 8 millions. Les images circulant des survivants écrasés sous les décombres demandant de l'aide, des enfants blessés, des personnes pleurant leur morts nous donne un sens précis de l'étendu de la tragédie, mieux que l'on ne pourrait jamais la raconter.

Durant cette terrible période bien évidemment, nous nous tenons au côté du peuple Haïtien. Nous leur apportons tout notre soutien, leur peine étant notre peine, et depuis ce forum nous appelons nos lecteurs et plus généralement tout le monde affecté par la tragédie à aider Haïti, au travers des organisations humanitaires qui ont lancé un appel, afin d'apporter un soulagement, un secours, et une aide à la population dans ces terribles conditions.

Nous ne pouvons par ailleurs pas nous empêcher de ressentir un dégoût en considérant l'hypocrisie d'une communauté internationale qui encore une fois pleurs des larmes de crocodiles à l'aube de cette « incompréhensible tragédie » (pour emprunter les mots d'Obama) sans reconnaître sa propre part de responsabilité - le séisme a été autant dévastateur car il s'est abattu sur un peuple déjà dévasté par un siècle d'interventions militaires, de pillages éhontés au vue et au sus de tous orchestré par des régimes autocratiques supportés par les États-Unis et la France et par les politiques des institutions financières dont les conséquences ont été la ruine du peuple haïtien au bénéfice d'une élite. Ce pays s'est transformé en un gigantesque «maquila» [ed. ces zones de libre commerce où l'on fabrique entre autres des textiles et des articles de confection, souvent pour le compte de grandes multinationales] où la majorité de la population survit grâce à la charité. Nous ne sommes pas confrontés à une simple catastrophe naturelle, comme les médias voudraient nous le faire croire : c'est la main de l'homme qui est l'auteur principal de cette tragédie. Ce tremblement de terre a simplement terminé le travail commencé par les États-Unis, la France, le Canada, la MINUSTAH (les troupes d'occupation des Nations Unies), le fond monétaire international, les fausses agences de développement comme USAID.

Le peuple haïtien n'a jamais été leur souci premier lorsque ces derniers étaient entraînés dans une spirale frauduleuse de dettes externes acquis sous la dictature de Duvalier, et l'«angoisse» ne les a pas pris à la gorge lorsque le remboursement de cette dette a été exigé de ce pays, appauvri et affamé et ce jusqu'au dernier centime .

Le peuple haïtien n'a jamais été leur souci premier lorsqu'ils ont eu à imposer les programmes d'ajustement structurel dans les années 90 qui ont eu des résultats calamiteux sur la population de même que la réduction des tarifs douaniers pour l'importation des céréales telles que le riz. La conséquence en a été la destruction totale de la paysannerie haïtienne qui a été poussée à rejoindre les bidonvilles de Port-au-Prince, laissant le pays qui était jusqu'alors autosuffisant, mourir de faim comme l'ont montré les émeutes de la faim en avril 2008.

Le peuple haïtien n'a jamais été leur souci premier lorsque les dictatures de Duvalier, de Namphy, d'Avril, de Cedras, et de Latortue (tout ceux qui ont reçu l'approbation de Washington et de Paris) ont violé, mutilé, fait disparaître et massacré des milliers d'haïtiens. Certains d'entre eux vivent aujourd'hui de manière luxueuse à l'étranger tel que Jean-Claude Duvalier en France. D'autres, comme Raoul Cedras au Panama., grâce à l'argent reçu des États-Unis après avoir accepté de se retirer du pouvoir, se sont transformé en homme d'affaire respectable.

Le peuple haïtien n'a jamais été leur souci premier lorsque des milliers d'abus sexuels contre les troupes «civilisationnistes» de la MINUSTAH ont été dénoncé ; troupes qui occupent encore le pays, violent et tuent dans une impunité absolue. La preuve en est le rapatriement de plus d'une centaine de casques bleus sri-lankais en novembre 2007, après avoir été accusés de viol et cela sans même avoir fait face à un simulacre de procès.

Le peuple haïtien n'a jamais été leur souci premier lorsque les «maquilas» ont conduit à une distorsion de l'économie haïtienne, payant des salaires de misères qui permettent à peine de se nourrir alors que des abus de toute sorte prenaient place dans les zone de libre commerce quotidiennement.

La liste des raisons de s'indigner des commentaires peinés de la part de Sarkozy, Obama, Ban-Ki-Moon, Lula est trop longue pour en donner un compte rendu exhaustif. On peut juste dire que plus la population est misérable, plus elle sera frappée durement par les vicissitudes de la nature. Cette misère a été causée par des forces ayant imposé le model social actuel à travers des dictatures et des pressions internationales : si trois personnes sur quatre vivant à Port-au-Prince résident dans des abris de fortune, cabanes, et taudis qui ont émergé de la ruine de l'économie haïtienne (principalement la campagne), peut-on réellement se demander pourquoi le nombre de mort doit se compter en milliers ?

Nous espérons que la solidarité de tous les peuples du monde avec leurs frères haïtiens soient massive. Comme il l'a été dit précédemment, la solidarité est le bras armé de la compassion de chacun. Nous espérons que cette solidarité, de laquelle des milliers de vies dépendent, arrive à destination et ne soit pas prise au piège dans une toile d'ONG et d'agences d'aide. Bien sûr, il y a de nombreuses organisations respectables comme La Croix Rouge qui encore aujourd'hui prodiguent un soulagement immédiat aux populations, mais à côté de celles-ci, nagent des requins qui n'hésiteront pas à faire surface afin de profiter de cette tragédie. Nous nous devons d'être vigilent et le mouvement populaire haïtien doit d'être alerte afin d'être sûr que l'assistance arrive effectivement à ceux qui en ont besoin, et soit distribuée efficacement. Nous espérons également qu'il n'y aura pas une invasion d' «hommes blancs» amenés par les ONG pour travailler, construire des maisons, alors même que les locaux dont 80% de la population est sans emploi peuvent le faire et devraient le faire eux-mêmes.

Encore une fois, nous en appelons à votre solidarité. Pas seulement à l'aube de cette événement particulièrement tragique qui secoue tous ceux et celles qui ont un coeur qui bat dans leur poitrine, mais la solidarité d'aujourd'hui et de demain, un type de solidarité qui gratte en dessous de la surface de la dévastation pour comprendre les racines profondes de la tragédie haïtienne. Racines, qui sont dans tous les cas plus profondes que ce séisme de 7 degré de magnitude ; en d'autres mots, une solidarité qui nous force à repenser les relations que les grandes puissances ont avec notre région, relations dont Haïti est l'exemple le plus attristant. Cette solidarité devrait nous permettre de questionner le rôle joué par les troupes, dont la majorité de l'effectif provient des pays latino-américains, dans l'occupation militaire d'Haïti. Une occupation qui a eu autant d'effet dévastateur que ce tremblement de terre, quelque chose difficile à nier en dépit des photos de soldats de la MINUSTAH distribuant des paquets de riz aux démunis.

José Antonio Gutiérrez D.
13 Janvier, 2010

Solidarité avec le peuple haïtien, Aujourd'hui et demain !

Traduction: Chloé Saint-Ville

Voir aussi cet article, qui comprend des renseignements pratiques sur la contribution aux efforts de solidarité :
Appel à la solidarité et à l'envoi de fonds pour les travailleurs d'Haïti !

Texte repris du site anarkismo


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