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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 21:24

http://kaizen-magazine.com/je-nai-pas-ete-a-lecole/

 

Valérie et Bertrand ont sept enfants : Hugo, 21 ans, Océane 19, Baptiste 17, Jules 15, Emma 13, Noé 7 ans, Louve 19 mois. Lui est chef d’entreprise. Elle, assure le conseil juridique de l’association « Les enfants d’abord » qui aide les parents qui choisissent de déscolariser leurs enfants.

En 1999, alors que 4 de ses cinq enfants sont scolarisés, Valérie découvre que si l’instruction est obligatoire jusqu’à 16 ans, l’école ne l’est pas. Elle propose alors à ses enfants de vivre avec elle l’aventure. 13 ans plus tard, Valérie et Océane témoignent de leur expérience.

 

Kaizen : Qu’est-ce qui ne vous convenait pas dans l’école ?

Valérie : Au départ, la manière linéaire d’apprendre, sous la contrainte, les devoirs après des journées harassantes, la souffrance de mon fils ainé qui ne trouvait pas de réponse…

Kaizen : Comment vous y êtes vous prise pour leur faire « l’école à la maison » ?

Valérie : . La première année j’ai passé du temps à les observer, à les écouter et à comprendre comment ils fonctionnaient, ce qui les intéressait. Petit à petit, je me suis informée sur les autres pédagogies qui existaient : Cuisenaire (réglettes), Montessori (j’ai utilisé les dictées muettes par exemple), Singapore pour les maths, Les frères Lyons… J’adapte en fonction des demandes

La famille au grand complet


Kaizen : Et ça a marché ?

Valérie : Oui ! D’autant que je me suis rendue compte que, quoi qu’il arrive, les enfants apprennent ! Ils apprennent seuls à marcher, à parler… Nous n’avons pas besoin de contrôler les enfants pour cela. C’est avant tout une question de confiance ils apprennent en lisant des livres, en rencontrant des gens, en posant des questions, en regardant des films, en cherchant sur Internet. Comme nous ! J’ai appris à lâcher prise sur cette idée bien enracinée de l’adulte qui sait et qui va apprendre à l’enfant..

Valérie et Louve


Kaizen : A quoi ressemble l’une de vos journées ?

Valérie : En général, nous sommes tous ensemble pendant une heure le matin (Baptiste, Jules et Emma) autour d’un livre (collection philo par exemple) ou d’un article et nous discutons ensemble du sujet abordé. Après je vois avec chacun des enfants sur les projets en cours. Celui qui passe le bac français, Emma qui s’intéresse aux oiseaux et avec qui l’on construit des nichoirs, un atelier pour apprendre à faire des fourchettes en bois tous ensemble, une sortie au palais de la découverte…

Je joue avec Noé dans la journée. Là il lit une page par jour d’un livre pour apprendre à lire. La très grande partie pour ne pas dire toute la journée il joue, regarde des bouquins, vient faire du sport, passe beaucoup de temps à la ferme pédagogique du Piqueur (le mercredi et toutes les vacances scolaires). Nous sortons beaucoup (musés, expos, débats), nous voyageons…

Kaizen : Comment avez-vous fait pratiquement ? Est-ce que vous travaillez ?

Valérie : Je travaille à la maison. Et puis nous ne restons pas collés toute la journée les uns aux autres. Il faut arrêter de considérer que l’on doit absolument être avec les enfants pour qu’ils apprennent. Si l’environnement est favorable et qu’ils ont accès aux livres, à des sorties, à l’ordinateur, ils peuvent, pour partie, se débrouiller sans vous. Ceci dit, tous les métiers ne s’adaptent pas à ce type de fonctionnement.

Kaizen : Et sur l’aspect de la socialisation ? On a coutume de dire que l’école remplit aussi cette fonction…

Valérie : Ce n’est pas parce que les enfants ne vont pas à l’école qu’ils restent toute la journée enfermés à la maison ! Ils ont des activités associatives qui leur permettent de rencontrer des gens, et passent beaucoup de temps avec leurs copains

Kaizen : Qu’est-ce qui compte le plus pour vous dans cette expérience ?

Valérie : Pouvoir vivre avec mes enfants. C’était ma première motivation. Un jour je me suis dit : « Valérie, tu as mis des enfants au monde et tu es leur nounou. » Je me suis rendu compte qu’ils passaient beaucoup plus de temps à l’extérieur qu’en famille. Et je me suis demandé : à quoi bon avoir des enfants si ce n’est pas pour partager, pour grandir avec eux ? Aujourd’hui, quand je vois leur épanouissement et la qualité de nos relations, je ne le regrette pas…

Océane a maintenant 19 ans, après des années de déscolarisation elle est aujourd’hui à la fac…

Kaizen : Quand as-tu quitté l’école ?

Océane : J’ai été à l’école jusqu’en CM1.

Océane fait une expérience à la Cité des Sciences


Kaizen : Qu’est-ce qui a le plus changé pour toi ?

A peu près tout ! Mon quotidien, ma façon d’apprendre, la relation avec ma famille…

Kaizen : tu es aujourd’hui à l’université, qu’est-ce qui t’a donné envie de retourner dans le contexte scolaire ?

J’étais attirée par la biologie et j’avais envie de creuser cette voie. A partir d’un moment, il n’y a plus vraiment le choix, il faut passer les diplômes. Avec mon frère nous avons décidé de passer un bac S. Nous avons potassé les annales deux mois et demie avant les examens et je l’ai eu au ras des pâquerettes.

Kaizen : la réadaptation a été facile ?

Je sais m’asseoir sur une chaise, écouter quelqu’un qui parle et prendre des notes, donc en gros ça va ! (rires) J’étudie ce qui me passionne, mais je m’ennuie horriblement. Je n’ai jamais eu l’impression de passer autant de temps à apprendre si peu de choses. Si j’avais été toute ma scolarité dans ce contexte, mon cerveau se serait atrophié !

Kaizen : Avec le recul, qu’est-ce qui te semble ne pas fonctionner dans le modèle scolaire actuel ?

La façon d’apprendre ! Se retrouver toute la journée assis derrière une chaise à entendre quelqu’un nous déverser un cours, puis apprendre par cœur tout ça quinze jours avant les examens pour tout oublier après, je ne vois pas à quoi ça sert. En dehors de l’école j’ai appris des milliers de choses en rencontrant des gens (adultes et enfants), en voyageant, en lisant des livres, en vivant des expériences…

Kaizen : Après coup est-ce que tu es heureuse que tes parents t’aient proposé ce choix ?

Je les remercie tous les jours ! C’était d’une richesse incroyable de pouvoir apprendre de cette façon, d’être libre…

Kaizen : Est-ce que tu laisseras le choix à tes enfants ?

Oui bien sûr. Mais honnêtement entre aller à l’école et ne pas y aller, le choix est vite fait ! Et puis, j’ai eu un tel bonheur à vivre cette expérience que j’ai vraiment envie de la faire partager à mes enfants.

Propos recueuillis par Cyril Dion

 

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 17:11

http://enfance-buissonniere.blogspot.com/2011/03/la-domination-adulteavi.html

 

 

arton837.jpgUne domination sociale n’est jamais aussi efficace que lorsqu’elle nous apparaît comme « naturelle » et demeure en grande partie invisible.

Les multiples rapports de domination qui structurent notre vie sociale sont visibles à des degrés divers : certains sont connus et reconnus (la domination masculine par exemple), d’autres ont été mis en évidence mais restent en partie cachés (on pourra citer la domination culturelle et symbolique).

On sait aussi que mettre au jour un rapport de domination ne suffit en rien à le faire disparaître, mais c’est pourtant une étape nécessaire : il faut prendre conscience de quelque chose pour pouvoir commencer à lutter contre.

Or il existe au moins un type de domination qui reste aujourd’hui presque totalement invisible, que nous côtoyons pourtant tous les jours, et pour lequel nous avons tous été à la fois dominé et dominant : il s’agit de la domination exercée par les adultes sur les enfants.

Télécharger la brochure en format A4

Télécharger la brochure en format A5

 

 L'enfance buissonnière est un groupe de gens de tous les âges et tous les horizons (ou presque) qui développe et diffuse une analyse critique de la catégorie « enfant » et des institutions qui la « gèrent » (famille, école, justice des mineurs...) L'enfance buissonnière veut aussi forger des outils de compréhension de la domination adulte et de la structuration âgiste de la société. Recenser et promouvoir des pratiques de luttes et d'émancipation pour faire face à tout ce qui opprime dans l'enfance et le statut de mineur.

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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 17:58

http://www.bastamag.net/article1616.html 

Comment le système éducatif mis en place depuis la Révolution industrielle nous formate – ainsi que nos enfants – à autocensurer toute forme de créativité au profit de notre seule utilité productive. Voici l’analyse animée, en vidéo et en dessins, de Ken Robinson, universitaire britannique issu d’une famille ouvrière de Liverpool.

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 21:38

 Pink Floyd

 

Another Brick In The Wall

We don't need no education.
We don't need no thought control.
No dark sarcasm in the classroom.
Teacher leave them kids alone !
Hey teacher, leave the kids alone !

All in all it's just another brick in the wall.
All in all you're just another brick in the wall.

We don't need no education.
We don't need no thought control.
No dark sarcasm in the classroom.
Teacher leave the kids alone !
Hey teacher leave the kids alone !

All in all you're just another brick in the wall.
All in all you're just another brick in the wall !

Wrong ! Do it again !
If you don't eat yer meat, you can't have any pudding. How can you
have any pudding if you don't eat yer meat ?
You ! Yes, you behind the bikesheds, stand still laddy !  

 

Traduction :


Une pierre de plus dans le mur

On n'a pas besoin d'éducation
On n'a pas besoin de contrôle de la pensée
Pas de sombres sarcasmes dans la classe
Professeurs laissez ces gosses tranquilles !
Eh professeurs, laissez les gosses tranquilles !

En somme ce n'est qu'une pierre de plus dans le mur
En somme tu n'es qu'une pierre de plus dans le mur

On n'a pas besoin d'éducation
On n'a pas besoin de contrôle de la pensée
Pas de sombres sarcasmes dans la classe
Professeurs, laissez les gosses tranquilles !
Eh professeurs, laissez les gosses tranquilles !

En somme tu n'es qu'une pierre de plus dans le mur
En somme tu n'es qu'une pierre de plus dans le mur !

Faux ! Recommence !
Si tu ne manges pas ta viande, tu n'auras pas de dessert.
Comment veux-tu avoir du dessert si tu ne manges pas ta viande ?
Vous ! Oui, vous derrière l'abri à vélos, ne bougez plus mademoiselle !

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 17:56

Affiche provenant de Kanyar, journal arnarchiste de Strasbourg :

 Affiche notre education c est nous qui la faisons

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6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 21:59

Bonjour à vous, qui avez des enfants, qui vivez avec des enfants, qui vous occupez d'enfants, qui avez des ami-es enfants, qui avez été enfants !
Ceci est une invitation à une rencontre en juillet 2010 dans la forêt de Brocéliande (Bretagne) autour de questions liées à l'enfance.

echapeebelleC'est une initiative du groupe "L'Enfance buissonnière", anciennement groupe "Tomate". Nous nous rencontrons 2 ou 3 fois par an, pour mener des réflexions critiques autour de questions liées à l'enfance, à la minorité en tant que catégorie sociale, aux relations adultes-enfants, à la (non)scolarité, et fomenter des plans d'action pour faire bouger des choses. Lors de ces rencontres  nous nous essayons aussi à porter avec bienveillance un regard réflexif sur nos pratiques entre petits et grands.
Nous diffusons nos réflexions et celles des autres via de chouettes brochures subversives et un joli lieu virtuel :
https://tomate.poivron.org/

La rencontre à Brocéliande sera une occasion d'accueillir de nouvelles personnes intéressées par cette aventure ; son objet principal sera de réfléchir à comment ébranler le système de mise sous tutelle et d'infantilisation des "mineur-e-s". Nous chercherons comment la mener avec tous, 'enfants' et 'adultes'. Elle sera aussi bien axée sur l'intervention politique, publique, que sur la transformation du quotidien. En ce qui concerne les discussions, la plupart du temps des individus auront préparé une intervention assez brève sur un thème, qui servira de base à un débat collectif...
Si vous voulez, vous pouvez venir un ou deux jours avant pour nous aider à préparer le lieu (cf. plus loin). Par contre, il est impératif de nous prévenir au plus tard fin juin si vous comptez venir, car nous ne sommes pas sûrs que le lieu pourra accueillir tout le monde.

Et si on parlait de domination adulte ?

Voilà les questions qui nous préoccupent :

 - les discriminations liées à l'âge
 - les stéréotypes de l'enfance
 - l'aliénation des rapports parents-enfants
 - l'émancipation de la famille et des institutions
 - une approche critique des notions d'éducation, de protection, de responsabilité...
 - une remise en cause du statut de mineur-es
 - les perspectives politiques sur ces questions

Nous ne voulons pas apporter de réponses toute faites ni élaborer un programme électoral, simplement faire exister ces questions plus largement, comme ça avait commencé à être le cas dans les années 70 avant de sombrer dans l'oubli.


Planning

On imagine trois plages de 3h dans la journée (matin 10h-13h, après-midi  15h-18h et soir 20h-23h) entrecoupées des repas ; une cantine végétalienne autogérée fera à manger à prix libre, avec notre participation pour les tâches d'épluchage et de nettoyage.

Mercredi :
Accueil, visite des lieux
Déjeuner
Jeu collectif : Poules-Renards-Vipères géant
Point météo
Repas
Plus de jeux !

Jeudi :
Présentations de chacun-e, et présentation du planning
Déjeuner
Théâtre : Scènes inversées enfant/adulte
Point météo
Repas
Comment l'âgisme structure la société ?

Vendredi :
Répondre aux besoins des touts petits : un acte politique !
Déjeuner
Accompagnement émotionnel
Ateliers Cris, Rires... + retour sur nos ressentis
Point météo
Repas
Boum Multi-âge

Samedi :
Critique de la notion de protection
Déjeuner
Critique de la notion d'éducation
Point météo
Repas
Questionner la notion de limite

Dimanche :
Projections et stéréotypes sur l'enfance
Déjeuner
Présentation du projet "Paroles d'enfants"
Point météo
Repas
L'aliénation des rapports parents/enfants

Lundi :
Émancipation du mineur-es des institutions
Déjeuner
Le statut de mineur en question
Point météo
Repas
Stratégies politiques et perspectives

Mardi :
L'émancipation de la famille des institutions...
Déjeuner
Voleur-euse/contrebandier-es géant
Point météo
Repas
Bilan de ces rencontres et perspectives...

Mercredi :
La grasse matinée comme acte politique
Déjeuner
Grand Ménage fédérateur !
Point météo
Repas
Festivités

Où donc ça va avoir lieu ?

chez... Alexis Robert
La Guette en Beauvais
35 380 paimpont
tél. 02 99 07 87 83

(le lieu sert déjà à des rencontres importantes comme celle des Amis de Silence, par exemple)

Il s'agit d'un grand terrain, avec deux grands champs autour, sur un versant d'une colline dans la forêt : la vue est très belle et il y a des magnifiques ballades possibles (15 000 ha de forêts dans les environs) et des arbres sur lesquels grimper ; très peu d'autos passent sur la petite route...

Sur le terrain, il y a donc - outre quelques caravanes et la petite maison d'Alexis -, un hangar ouvert de 4 m sur 12 environ (qui peut réunir 50-60 personnes facilement en cas de pluie), une petite pièce de 15-20 m2, un genre de petite yourte aux murs en paille où on peut se réunir à 25 personnes, deux toilettes sèches et une cabine de douches solaire (amenez des poches noires solaires !), une cabane atelier/cuisine collective (où on peut préparer des repas pour largement 80 personnes), un four à pain (à bois), un cuiseur et une paraboles solaires, sans compter des cultures plus ou moins sauvages...

C'est assez facile à trouver en partant de Paimpont ou de Tréhorenteuc : de Paimpont, prendre la direction de Campénéac, faire six km et tomber sur un panneau indicateur avec en face deux routes, ne pas prendre celle pour Tréhorenteuc, prendre l'autre juste après (on installera de toute façon des panneaux indicateurs) ; de Tréhorenteuc, prendre au contraire la direction Paimpont, et quand on débouche sur la route Campénéac/Paimpont, prendre aussitôt à droite... (la route est juste à côté de l'Université Rennes 1), il faut monter vers la petite chapelle (au pied de laquelle il y a une source potable) -  on prend à droite et là on continue sur un puit à 800m, on prend à gauche sur 100m, on arrive chez Alexis. Il faut se garer sur le terrain et non sur la route qui est étroite.

Alexis demande simplement qu'on paye le gaz utilisé et le papier hygiénique (!) et sinon une participation (financière, ou embellissement des lieux ou autres) libre.
La cuisine sera à prix libre et la nourriture préparée collectivement sera végétalienne (et bio).
N'hésitez pas à amener votre tente ou autre domicile provisoire personnel, des instruments de musique, d'autres choses intéressantes diverses... et tout le soleil possible, rajoute Alexis.

Pour toutes autres précisions, sur la rencontre à Brocéliande ou sur L'Enfance buissonnière, n'hésitez pas à nous contacter : tomate@poivron.org ou tél. au 04 75 21 44 91 (Yves - ne pas téléphoner au dernier moment, je ne serai plus joignable quelques jours avant) ou au 09 50 05 04 19 (Nadine, jusqu'à fin juin).

Pour être tenus au courant de nos activités, vous pouvez vous inscrire sur notre liste de diffusion : https://listes.poivron.org/listinfo/enfance-buissonniere

Au plaisir de vous voir !

L'Enfance buissonnière

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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 00:00
http://antispesite.free.fr/domination/agiste.html

 Elle passe inaperçue en tant que telle, on n’en remarque que les «  abus  », mais les humain-e-s de moins de 18 ans, du fait de se voir accolé-e-s un statut de « mineur-e  », se trouvent pendant presque les deux premières décennies de leur vie totalement dépossédé-e-s de leur vie.

Leur vie entière est accaparée par la famille et par l’Etat, par l’école et par la société dans son ensemble. Les «  enfants  » sont sous totale tutelle. Même en écrivant 1984, Orwell n’avait pas osé imaginer pareille domination  :

Les «  enfants  » n’ont pas le droit de choisir librement avec qui elles/ils veulent vivre, ni même leurs ami-e-s, elles/ils ne peuvent pas recevoir du courrier sans contrôle familial (pas de possibilité de recevoir du courrier en poste restante sans autorisation…), elles/ils sont soumis-e-s «  pour leur bien  »  à une éducation qui se fixe comme objectif de les transformer en homme ou en femme adulte (il faut voir ce que sont un homme ou une femme adultes…), ce sont leurs parents ou l’Etat qui décident si elles/ils devront trimer à l’école ou non (l’école n’est pas obligatoire, mais ce ne sont pas les premier-e-s concerné-e-s qui décident…). Leur sexualité est réprimée dans un premier temps, puis salement contrôlée et culpabilisée pour être orientée vers l’hétérosexualité… On ne leur laisse aucune possibilité d’indépendance financière… ni affective, ni rien d’autre. Les «  enfants  » mineur-e-s sont dépossédé-e-s de leur vie.

Les fugitives/ifs sont pourchassé-e-s par la police, récupéré-e-s et relivré-e-s à leur famille ou à des foyers d’Etat, celles/ceux qui dépriment ou ratent leur suicide se retrouvent pieds et poings liés dans des unités psychiatriques etc.
Elles/ils n’ont aucun autre droit que celui d’être nourri-e-s et pas trop abîmé-e-s physiquement, d’être éduqué-e-s de force (en fait, il ne s’agit pas tant d’un droit, puisqu’elles/ils rentre à «  la maison  » avec leurs devoirs), et de survivre tant bien que mal physiquement et psychologiquement pendant les 18 premières années de leur vie à un tel régime. Ce régime est totalitaire et dictatorial. Aucun-e adulte n’est censé devoir vivre le dixième du non-droit imposé aux «  enfants  ».

Rien pourtant ne permet de légitimer l’imposition de ce statut de mineur-e. La protection de l’enfance  ? Qu’est-ce qu’une protection qui livre la personne protégée sans défense à ses persécutrices/persécuteurs  ? La quasi-totalité des «  abus  » sexuels, physiques et psychologiques sont commis par les «  protecteurs  », la famille en premier lieu.
Un exemple qui vient en contre-pied de cette hypocrite «  protection  »  : les insurgé-e-s zapatistes du sud-est mexicain permettent à tout-e- enfant, quel que soit son âge, de prendre par à la prise des décisions communautaires en assemblées, tant qu’elle/il ne s’est pas endormi-e pendant les discussions et a donc pu suivre les débats.

Le statut de «  mineur-e  », qui consacre l’appropriation des «  enfants  » par les adultes, est une invention occidentale récente, qui n’a pas plus de trois siècles. L’évolution sociale actuelle tend à la fois à en adoucir les formes (domination «  douce  »), et à la fois à le généraliser  : de plus en plus de «  majeur-e-s  » restent de plus en plus longtemps sous la dépendance de leurs parents et restent également marqué-e-s, dans leur relation à l’Etat, aux administrations, aux autorités, par le modèle familial.

Alors, faut-il abolir le statut de mineur-e, réclamer l’égalité pour les «  enfants  »  ?
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